Histoire du protestantisme français

Par Olivier Pigeaud

AVANT 15OO

ORIGINE

La Réforme protestante n'est ni le seul, ni le premier mouvement de renouvellement dans l'Église chrétienne. Celle- ci a tendance à laisser son message s'émousser, à retomber dans une simple religiosité ou à se reposer sur son organisation. Pourtant la Réforme se distingue des réformes précédentes par l'ampleur de ses remises en question. Elle ne s'est pas contentée de lutter contre des abus ou de rectifier des points de doctrine isolés, mais elle a entraîné des conséquences ecclésiales, politiques et sociales dans l'histoire des idées. Tout ceci justifie la place exceptionnelle de la Réforme dans l'histoire de l'Église.

Parmi les sources de la Réforme, on peut citer bien sûr le Nouveau Testament mais aussi la pensée de Saint-Augustin et parmi ses précurseurs : le mouvement vaudois à partir du Xlle siècle, Wycliff (1324-84) et Jean Hus (1369-1415) mort martyr.

Rappelons enfin cette formule luthérienne classique qui résume le message de la Réforme : le chrétien vit de la seule grâce de Dieu, dans la foi seule, fondée sur la seule Écriture.

1500-1525

FRANCE

La Réforme française est-elle un produit d'importation ou a-t-elle sa source sur son propre sol ? On discutera encore longtemps de l'importance relative de l'évangélisme français et de l'influence de Luther. De toute façon, les idées nouvelles étaient dans l'air.

L'évangélisme ou biblicisme que l'on constate en France au début du XVle siècle s'inscrit dans un courant d'humanisme et de renaissance des langues anciennes (dont le plus illustre représentant est le célèbre Érasme, 1467 - 1536). Il ne forme pas un mouvement très organisé, mais a un chef de file, le pacifique Lefèvre d'Etaples (1450-1536), grand traducteur et commentateur de la Bible en français. Ses protecteurs sont Marguerite d'Angoulême et Briçonnet, évêque de Meaux chez qui se rassemblent les amis de Lefèvre d'Etaples.

De nombreux prédicateurs, comme Jean Vitrier, de fidèles, souvent artisans et simples ouvriers, constituent pendant les premier tiers du XVIe siècle toute une tendance active, mais sans création de communautés nouvelles.

1525 -1559

PREMIERES EGLISES

La rapide diffusion des écrits de Luther à partir de 1520 et l'opposition qu'ils déclenchent, la création d'Églises réformées avec l'appui des autorités civiles dans plusieurs villes en marge du royaume d'alors (Strasbourg et bon nombre de cités suisses) amènent les partisans des idées novatrices résidant en France à se regrouper. Les premières prises de position réformistes et les premières persécutions datent de 1534.

L'invention récente de l'imprimerie, la circulation des professeurs et étudiants des universités et celle des Commerçants contribuent à répandre des idées nettement hostiles à l'institution ecclésiastique.

À partir de 1541, depuis Genève, Jean Calvin (né en 1509 à Noyon, en Picardie, mort en 1564) passé à la Réforme en 1533, influence fortement les groupes qui se constituent en Églises nouvelles.

Malgré de graves persécutions allant jusqu'au bûcher et malgré les exils, on établit des Églises réformées un peu partout en France à partir de 1555. Très rapidement, leur nombre atteint deux millions de personnes, la majorité se situant dans la partie sud du royaume.

1559

PREMIER SYNODE

Pour la première fois des représentants de diverses Églises réformées locales se réunissent en Synode à Paris en 1559.

Cette assemblée effectue un travail dont les effets durent jusqu'à nos jours : elle adopte une Confession de foi, largement inspirée par Calvin, qui prendra un peu plus tard le nom de Confession de foi de La Rochelle ; elle fixe une discipline (règle de vie des communautés locales et de leurs rapports mutuels) qui sera peu à peu adaptée, mais est encore en vigueur dans ses grandes lignes, avec son régime presbytérien-synodal, où l'autorité dans l'Église est exercée conjointement par les conseils locaux (presbytéraux) et les synodes.

Contrairement à ce qui s'est passé dans bien des pays où l'Église entière, souvent sous la pression du prince, est passée en bloc à la Réforme, nous nous trouvons, avec le protestantisme français, en face de communautés créées de toute pièce, alors que les anciennes paroisses continuent à exister sous l'autorité de Rome. A défaut de pouvoir réformer le culte et la discipline, on assiste en France à la création de communautés nouvelles et militantes.

1559-1598

PERSECUTIONS ET GUERRES

Après l'échec du colloque de Poissy (1561) au cours duquel théologiens catholiques et protestants ne parviennent pas à se mettre d'accord, le protestantisme apparaît autant comme un défi à l'autorité royale que comme un mouvement de foi.

Les persécutions deviennent systématiques et des massacres se produisent en bien des lieux. Le plus tristement célèbre est celui de la Saint-Barthélemy (1572) à Paris et dans de nombreuses autres villes. Non seulement un grand nombre de protestants sont tués, mais encore les abjurations et les exils clairsèment leurs rangs. La Saint-Barthélemy reste présente jusqu'à aujourd'hui dans la mémoire collective protestante.

Bien que l'on ait toujours continué à voir des conversions au protestantisme, celui-ci commence à diminuer en nombre à partir de 1572.

En ce siècle violent, les protestants ne sont pas tous des tendres. La présence de nobles capables de lever des troupes parmi les protestants, le passage de cités entières sous influence protestante et la détermination de leurs adversaires à les éliminer conduisent aux plus graves guerres de religion et aux plus longues guerres civiles que la France ait jamais connues (1562 - 1577).

Dans le sud du pays, on voit même se créer à partir de 1572 une sorte de république protestante, en lutte contre l'autorité royale, ayant des troupes et exerçant un pouvoir législatif et de gouvernement.

1598 1685

L'EDIT DE NANTES

L'arrivée au pouvoir d'Henri IV, protestant converti au catholicisme, permet la fin des luttes armées et l'Édit de Nantes (1598) donne aux protestants un certain nombre de droits religieux et quelques garanties militaires. Cependant ces droits sont limités : deux lieux de culte au plus par baillage, certaines villes exclues, écoles limitées en nombre. Pratiquement, aucun développement du protestantisme n'est plus possible.

Assez bien appliqué durant le règne d'Henri IV, l'Édit de Nantes est ensuite de moins en moins respecté, dans le but d'éliminer le pouvoir militaire protestant. L'épisode le plus connu de cette lutte est le siège de La Rochelle (1627-28) par les armées du Cardinal de Richelieu.

Les subsides prévus par l'Édit de Nantes ne sont plus payés et les limitations s'ajoutent les unes aux autres. Sous Louis XIV, les persécutions prennent une forme organisée : les lieux du culte sont peu à peu presque tous supprimés ainsi que les écoles, un très grand nombre de fonctions et métiers sont interdits aux protestants et des conversions forcées, obtenues par la violence ou les humiliations sont perpétrées par les Dragons du Roi, de manière systématique.

1685- 1787

REVOCATION DE L'EDIT DE NANTES

Toutes les mesures prises contre les protestants et leurs Églises ont pour effet de diminuer sérieusement le protestantisme par l'exil volontaire, les conversions forcées, le découragement.

Louis XIV pense lui donner le coup de grâce en révoquant l'Édit de Nantes par l'Édit de Fontainebleau en 1685. Les cultes et l'instruction religieuse sont interdits, les pasteurs ont quinze jours pour quitter le royaume et les fidèles reçoivent l'interdiction de sortir du pays. On estime pourtant à 300 000 le nombre de ceux qui ont fui hors de France. Les derniers îlots protestants sont convertis de force.

Les persécutions (mort, galère, prison) n'empêchent pourtant pas des groupes de se reformer, des assemblées de se tenir « au désert » (en secret) ; quelques prédicateurs itinérants entrent en action.

De 1688 à 1715, aiguillonnés par des mouvements prophétiques, des protestants des Cévennes mènent une insurrection armée contre le pouvoir. Cette guerre des Camisards est finalement écrasée par l'intervention de troupes royales très nombreuses.

EN ALSACE

Au XVle siècle, cette province formée de principautés et villes libres est dans la mouvance germanique. La Réforme s'y établit selon les choix des princes et des magistrats ; plusieurs principautés, surtout au Nord, et plusieurs villes, dont Strasbourg, passent en masse à la Réforme. C'est la tradition luthérienne qui s'y affirme de plus en plus fortement.

Quand la plus grande partie de l'Alsace devient française en 1648, (Strasbourg 1681 ), cela se traduit par des difficultés et brimades pour les protestants, mais la révocation de l'Édit de Nantes n'a pas d'effet en Alsace.

Le pays de Montbéliard (rattaché à la France en 1793) est aussi un pays de vieille tradition protestante, doublement influencée par le luthéranisme introduit par le prince et le calvinisme, notamment avec Pierre Toussain, réformateur proche de Farel et Calvin. A partir du XVllle siècle, le piétisme y devient influent.

1787-1905

RESTAURATION ET REVEILS

Les Églises réformées profitent des périodes d'accalmie pour se reconstituer. Le pasteur Antoine Court est l'un des principaux artisans de cette reconstruction. Il organise même des Synodes nationaux clandestins. Un dernier pasteur est pendu à cause de son ministère en 1762 et les derniers forçats huguenots sortent du bagne en 1775. En 1787 l'Édit de Tolérance permet aux protestants de retrouver un état civil et en 1789, la liberté religieuse est enfin proclamée. À partir de 1795 et surtout 1801 les protestants peuvent organiser leur culte à peu près librement.

La situation juridique des Églises luthériennes et réformées est encadrée par le concordat napoléonien de 1801, rédigé selon les intentions du pouvoir et non selon les souhaits des Églises. En particulier, les synodes ne peuvent pratiquement pas se réunir. Malgré certaines limites, la liberté retrouvée permet la reconstitution des Églises.

Le luthéranisme parisien est un cas particulier. Né dans les ambassades scandinaves , sous l'ancien régime, il bénéficie des immigrations allemandes du milieu du XIXe siècle puis de l'arrivée des réfugiés alsaciens après 1870. L'Église évangélique luthérienne de France est née des conséquences de la guerre de 1870, en particulier de la séparation des luthériens de France de ceux d'Alsace et de leur centre ecclésial à Strasbourg. Son premier synode se tient à Paris en juillet 1872 et sa Constitution est reconnue par la loi du 1 er août 1879. Cette Église est constituée par la réunion de deux régions à l'histoire et à la sensibilité religieuse fort différentes. Elle compte donc deux Inspections ecclésiastiques : Montbéliard et Paris. Ces deux Inspections sont aujourd'hui dans l'Église protestante unie de France.

En 1875, on compte 700 000 protestants en France. Les paroisses, regroupées en consistoires, se recréent et la formation théologique peut s'organiser en France même.

Il faut dire qu'au début du XIXe siècle la prédication protestante est souvent éloquente mais rationaliste. Plusieurs courants se développent pour redonner vigueur au message protestant. Une grande opposition existe entre ces courants et en particulier entre celui du Réveil (appelé ensuite orthodoxe) et le libéralisme. Elle marque profondément les Églises protestantes françaises pendant plus d'un siècle. Les réformés se partagent même en plusieurs unions d'Églises.

Toute cette période est aussi marquée par un grand effort de diffusion biblique, d'évangélisation et de mission. Les créations sociales mobilisent aussi les énergies du protestantisme au sein duquel se trouvent des pionniers dans bien des domaines. Les protestants jouent un grand rôle dans l'enseignement et en particulier au moment de la mise en place de l'Instruction Publique (1881 ).

Sous la Troisième République, un Synode national réformé peut se réunir en 1872, de même qu'un Synode luthérien, mais du côté réformé deux unions d'Églises orthodoxe et libérale sont créées et se structurent peu à peu, non sans certaines tentatives de rapprochement.

APRES 1905

La séparation entre l'État et les Églises en 1905 est bien acceptée par les protestants, qui y voient une forme de garantie de leur liberté. Après cet événement, malgré la division persistante entre réformés, un lien s'établit entre presque toutes les branches du protestantisme (luthériens, réformés, méthodistes, baptistes) avec la création en 1907 de la Fédération Protestante de France. En 1910 la Société Centrale d'Évangélisation rassemble deux organismes auparavant distincts. La Mission Populaire, créée en 1870 se développe et le scoutisme unioniste est le premier, à partir de 1911 , à appliquer en France les idées de Baden-Powell.

De nouveaux courants théologiques apparaissent à partir des années 20, en particulier le barthisme, qui rendent la lutte entre libéraux et orthodoxes moins vive. L'esprit du temps est à l'union ; sur le plan international on s'achemine vers la constitution du Conseil CEcuménique des Églises.

En 1938, a lieu à Lyon la reconstitution de l'Église Réformée de France qui réunit presque toutes les Églises de tradition réformée et méthodiste.

Depuis Vatican II, l'oecuménisme vis-à-vis de l'Église catholique a amené le protestantisme à des réactions moins épidermiques (on n'est plus protestant seulement par anticatholicisme !) mais le pousse à se reposer la question de sa spécificité, de sa vocation. En 1973, la Concorde de Leuenberg a permis aux Églises européennes luthériennes, réformées, vaudoise et aux Frères moraves, de constater « qu'elles ont une compréhension commune de l'Évangile... cela leur permet de déclarer entre elles la communion ecclésiale et de la réaliser ».

Aujourd'hui, en France, 1,5 million de personnes se disent protestantes de conviction (soit 2,3 % de la population métropolitaine). Le protestantisme contemporain se diversifie ; les deux tiers de ses Églises et mouvements sont membres de la Fédération protestante de France, qui s'est peu à peu développée par l'admission d'Églises de tendance évangélique ou pentecôtiste.

Le protestantisme évangélique (baptistes, adventistes, méthodistes, pentecôtistes...) est en croissance, en particulier grâce aux protestants venus d'outre-mer et des pays du Sud. Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a été créé en 2010 et regroupe 75% du monde évangélique français.

Le protestantisme luthérien et réformé se renouvelle également. L'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine (UEPAL) est née en 2006 du rapprochement de l'Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine et de l'Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine.

En 2012, l'Église réformée de France et l'Église évangélique luthérienne de France se sont unies pour former l'Église protestante unie de France (EPUdF).

Ces unions étaient déjà largement préparées, en particulier au travers de la formation commune des pasteurs (depuis 1969) et de la possibilité d'exercer le ministère pastoral dans l'une ou l'autre Église.

L'Église protestante unie a " choisi la confiance " et prend en compte le plus largement possible la diversité (théologique, ecclésiale, liturgique) existant dans les deux Églises, avec la volonté de s'en enrichir et, sur cette diversité, d'être dans la société une " Église de témoins ".

LES LEÇONS D'HISTOIRE

Il ne faut pas surestimer le poids de l'histoire ; l'important est ce que vit chaque croyant devant Dieu, dans la foi en Jésus- Christ. Pourtant l'histoire de la communauté au travers de laquelle on a reçu l'Évangile n'est pas neutre; il est bon d'en être conscient. Pour cela rappelons quelques données :

La Réforme française, dans son organisation, a été très novatrice pour l'époque, on pourrait même dire révolutionnaire. Même avec l'adhésion locale de populations entières, le protestantisme français a toujours été minoritaire. Il a été persécuté pendant deux siècles et demi et assez mal vu pendant les deux siècles suivants. Sauf quand l'esprit démocratique de la société leur a semblé en concordance avec leur mentalité, les protestants français ont eu maille à partir avec les autorités civiles.

Les protestants sont donc particulièrement sensibles à la situation des minorités et des exclus. Au-delà de cette caractéristique sociologique, on peut discerner chez eux un questionnement permanent des structures de pouvoir au nom de leur foi en Dieu, seul Seigneur.

POUR DÉCOUVRIR...

Olivier Christin : Les Réformes : Luther; Calvin et les protestants (Paris, Gallimard Découverte, 1995)

André Gounelle : Les grands principes du protestantisme (Olivétan,2011)

Sébastien Fath : Les Fils de la Réforme. Idées reçues sur les protestants (Le Cavalier bleu, 2012)

Pour en savoir plus : www.musee-protestant.org

POUR APPROFONDIR...

Patrick Cabanel : Histoire des protestants en France, XVIe au XXIe siècles (Fayard, 2011)

Annick Sibué : Luther et la Réforme protestante (Olivétan, 2016)

Olivier Abel : Jean Calvin (Pygmalion, 2009)

Sébastien Fath et Jean-Paul Willaime : La Nouvelle France protestante (Labor et Fides, 2011)

La Réforme se distingue des réformes précédentes par l'ampleur de ses remises en question. Elle ne s'est pas contentée de lutter contre des abus ou de rectifier des points de doctrine isolés, mais elle a entraîné des conséquences ecclésiales, politiques et sociales dans l'histoire des idées. Tout ceci justifie la place exceptionnelle de la Réforme dans l'histoire de l'Église.

Une blessure française 

Au nom de la république

La fuite des huguenots (1ère partie)

La fuite des huguenots (2ème partie)

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La croix huguenote

La Croix Huguenote est depuis le 17e siècle l'insigne des protestants français (ou d'origine française).

Son origine reste en fait un mystère, certains disent qu'elle a été inventée par un orfèvre nîmois en s'inspirant de la croix du Languedoc, d'autres qu'elle serait issue de la croix de l'ordre du Saint Esprit qui lui est exactement semblable, sauf en ce qui concerne la colombe qui est inscrite dans la croix au lieu d'être pendante au dessous.

Certains y lisent quelques symboles importants de la foi chrétienne :

  • La croix huguenote rappelle les béatitudes par ses huit pointes et le point central, celles-ci sont munies de "boutons" par allusion à ce que l'on met sur un fleuret d'escrime pour le rendre inoffensif.
  • Les branches de la croix sont retenues par un motif ciselé qui tourne tout autour du centre, rappelant la courone d'épines du Christ
  • Les quatre branches et la couronne forment quatre coeurs au centre, rappellant l'amour de Dieu manifesté en Christ, et l'amour que le Christ nous invite à avoir pour Dieu, pour le monde, pour notre prochain et pour nous-mêmes.
  • La colombe qui pend représente bien sûr le Saint-Esprit, oiseau qui plane en descendant du ciel vers la terre, comme la présence de Dieu descend sur nous pour nous donner la vie, nous créant à son image.

Certaines croix anciennes ont à la place de cette colombe une goutte (un 'trissou"). Celle-ci a pu être interprétée comme une larme ou une goutte de sang, rappelant les persécutions, mais il est plus probable qu'il s'agisse en fait d'une langue, comme les langues de feu que reçurent les disciples au jour de la Pentecôte, autre image du même saint Esprit, et les incitant à témoigner pour l'Eglise .

Cette langue de la Pentecôte serait alors bien venue pour les protestants, puisque le nom même de "protestant" ne signifie pas celui qui proteste contre quelque chose, mais dans le français du 16e siècle, celui qui témoigne de sa foi (de pro = devant et testare = témoigner).

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des patriarches à Jésus-Christ :